Lisez en ligne le roman L'innocence de nos 20 ans par UsagiChan77

 

L’innocence de nos 20 ans

L’innocence de nos 20 ans

Lire le livre complet ici : https://reurl.cc/94GmEn

Résumé

Une vie que j’ai voulue me dira-t-on ? Oui, la vie de famille que j’ai toujours voulue quand je suis tombée enceinte à mes dix-huit ans de mon petit ami. Celui qui a fini par devenir mon époux, ne voulant pas négliger ses obligations envers moi. Un rêve magnifique qui durera une dizaine d’années, et qui sera une fois de plus embellit par la venue de notre fils Noah, dix ans après. Mais notre petit garçon souffrant de trouble du spectre de l’autisme (TSA) sera peut-être la porte qui me sort de ce rêve où je m’étais bien enlisé.

Un rêve où j’ai passé vingt ans de ma vie à vivre dans l’ombre de toute ma famille que j’aime plus que tout, mais qui ne me comble pas.

Une soirée, un nuit innocente pour moi me montrera que même du haut de mes trente-huit ans, je suis toujours une femme et non cette femme flétrie par le temps et dévouée à sa famille plus que tout.

Mais qu’en est-il de cette innocence d’une nuit quand elle revient sans crier gare dans ma vie ? Cet étudiant en psychologie du langage chez les enfants n’est autre que ce barman avec qui j’ai retrouvé mes vingt ans…

Lire le livre complet ici : https://reurl.cc/94GmEn

Chapitre 2 Routines

Shana

- Chérie, tu as vu ma veste noire ? Me demande James en apparaissant dans la cuisine, tout en faisant les derniers boutons de manchette de sa chemise blanche.

- Elle doit être dans la penderie non ? Lui répondé-je en achevant de mettre les œufs pas trop cuit dans l’assiette de Clara, qui va finir par rater son bus si elle ne se dépêche pas.

- Je ne l’ai pas vue. M’informe James et je soupire comme tous ces matins, où je cours de tous les côtés de la maison pour trouver ce qu’ils ne voient pas avec leurs propres yeux.

James était un grand footballeur du temps où nous étions au lycée, mais ma grossesse a mis un terme à ses rêves comme aux miens. Aujourd’hui, il travaille dans un bureau d’assurance la plus connue de L’Illinois, et moi, je suis juste devenue une femme au foyer ; laissant derrière moi mon plaisir pour la dance.

Nous voilà donc à l’aube de notre vingtième anniversaire de mariage, où je cours dans les escaliers de la maison en percutant presque le bac de jouets de Noa qui traine, à aller chercher sa veste noire. Comme je le pensais, celle-ci se trouve dans la penderie. Je l’attrape sur son ceintre, et je sors de la chambre en passant devant celle de notre fille Clara.

Je m’arrête en regardant notre grande fille, finir de se maquiller. Comme je lui ai toujours appris, un maquillage léger fera ressortir la couleur de ses magnifiques grands yeux bleu. Bien que je suis plus grande qu’elle, nous ne pouvons pas nier le fait que nous soyons mère et fille quand nous nous promenons dans les rues. Il faut dire que notre crinière blonde dont nous sommes fières toutes les deux, les aide à le savoir. La seule chose que ma belle Clara n’apprécie pas, c’est qu’on fasse l’amalgame sur le fait que nous soyons sœurs…

- Ma chérie, dépêche-toi. Finis-je par lui dire sentant l’odeur du pain grillé monter jusqu’à l’étage. Je file à nouveau dans les escaliers, où je retrouve James avec sa tasse de café en main, prenant ses mocassins dans l’armoire.

- Tu es un amour. Me fait-il quand je lui montre la veste en me pinçant les lèvres, retenant mon envie de lui dire d’ouvrir les yeux. James sourit, et il prend la veste de ma main en posant un baiser sur mes lèvres qui sont sèches.

- Tu piques. Lui fais-je remarquer.

- Ma patronne trouve que cela me donne un air plus convaincant. Me rétorque-t-il et un pincement se forme dans ma poitrine, comme à chaque fois qu’il parle de sa patronne. Une grande brune qui a hérité de la compagnie de son père. Le genre de femmes que je ne supporte pas, qui a tout pour elle, et ne connait rien de la contrainte familiale. Contrainte qui me rappelle dans la cuisine d’ailleurs.

- Noa, ne touche pas. L’arrêté-je en le voyant voulant prendre les tartines dans le toasteur. Je me ravise de lui toucher la main, et Noa recule pour rejoindre la table en ruminant. J’esquisse un sourire en le voyant s’assoir sur sa chaise, et prendre sa fourchette pour commencer à manger l’œuf plus cuit que celui de sa grande sœur.

- Bon. Me fait-il et je souris, contente qu’il me le dise. Un mot qui pourrait être anodin pour n’importe quel parent, mais venant de notre fils, c’est toujours un moment exceptionnel et rempli de fierté.

- Maman, je n’ai pas le temps de manger ! Me crie Clara en dévalant les escaliers.

- Tu exagères ! Lui rétorqué-je alors qu’elle embrasse son frère et qu’elle pique une pomme dans le panier sur le meuble.

- N’oublie pas que j’ai répétition de cheerleaders après les cours. Me rappelle-t-elle en m’embrassant, avant de disparaitre de la cuisine pour sortir en un souffle. James qui revient avec sa mallette, me regarde en souriant. Je glisse mes doigts dans mes cheveux, me demandant pourquoi je lui fais encore à déjeuner.

- Oh chéri ! M’exclamé-je alors qu’il repart dans le hall pour prendre ses clés.

Noa sursaute et je me rends compte que j’ai crié. Je lui souris pour lui montrer que tout va bien, et je rejoins son père qui ne lui a d’ailleurs pas dit bonjour. Un détail dont je n’épiloguerai pas maintenant, mais dont nous devrons finir par en parler plus tard. Je sais qu’il a du mal avec lui, depuis que nous avons diagnostiqué son TSA à quatre ans ; mais il faudrait qu’il apprenne à le gérer comme je le fais.

- Je passerai voir Bridget à son magasin aujourd’hui, nous devons parler de notre soirée.

- Votre soirée ? Me demande-t-il et je comprends qu’il a encore oublié.

Voilà bien un souci entre nous, je passe mon temps à retenir tout pour eux, mais aucun d’eux ne fait attention à ce que je dis ou fait. Cette impression me ronge vraiment intérieurement depuis quelques temps.

- Oui, tu sais notre soirée entre filles. Lui rappelé-je.

- Ah oui juste. D’ailleurs, Véronica en profitera certainement pour fêter son nouveau divorce. Me fait-il avec un air amusé.

Je souris à mon tour en acquiesçant pour confirmer. Je lui rappelle donc que je serai à la boutique de fleurs de Bridget jusqu’à la fermeture, et qu’il doit passer prendre Noa au centre en revenant du travail. James me promet qu’il n’oubliera pas et après un baiser furtif, il quitte à son tour la maison.

Je me retourne en soupirant vers le couloir, jetant un regard vers la cuisine où notre fils mange en compagnie de ses petits dinosaures qu’il affectionne plus que tout. Voilà donc ce que je répète tous les matins depuis presque vingt ans. Une routine qui semble plaire à beaucoup de femmes, mais pas à moi. Récemment, Noa a besoin de beaucoup plus d’attention et je n’ai pas une minute pour souffler. Heureusement, ce centre a accepté de le prendre trois fois par semaine pour que je puisse respirer un peu. Enfin, ce que je voudrais surtout, c’est que mon mari soit un peu plus présent ; mais je ne peux pas me plaindre. J’ai la vie que toutes les femmes de mon âge rêve, et j’ai des amies uniques en leur genre avec qui je vais bientôt passer une soirée mémorable.

- Maman.

- Oui Noa. Lui répondé-je, en achevant de lui mettre son manteau.

- Je… Je t’aime.

Des larmes de fierté coulent de mes yeux et je suis surprise quand sa main vient essuyer mes yeux.

- Merci mon amour. Lui dis-je

Du moins dans ma routine, Noa me fait des surprises tous les jours.

Blake

Je suis réveillé par le foutu réveil de Shawn qui n’arrête pas de sonner. Je passe l’oreiller au-dessus de ma tête, en grognant des mots qui brûleraient les oreilles du professeur de psychologie que je veux devenir. Enfin, c’est ce que ma chère mère voudrait que je fasse, mais franchement, je ne sais toujours pas si j’irai jusque-là. Dans une semaine, nous commençons notre année de stage dans un centre pour personnes présentant des troubles du comportement. Bien entendu mon cher professeur m’a assigné au service pour les enfants et jeunes adultes ; ce qui n’est pas vraiment ce que je voulais.

Moi, ce qui m’intéressait le plus était le service des suicidaires, des alcooliques et des drogués. Vous me direz, il faut être fou pour aimer cela, et bien pas moi.

- Blake, je me tire ! Crie Shawn, sachant très bien qu’il m’a réveillé pour rien puisque je n’ai pas cours avant midi. Je décide donc de me lever.

J’ébouriffe ma crinière noire en regardant la photo de papa posé sur mon bureau.

- Salut le vieux ! Lâché-je en passant devant lui, nu comme un ver pour me rendre à la salle de bain.

Je sens tout en pissant, l’odeur du café que mon colocataire a préparé avant de partir, et je secoue Gizmo avec mon pouce et mon index pour faire tomber les petites goutes. Ouais Gizmo. A vrai dire je suis fan des Gremlins ; ces petits monstres tout gentils qui après une telle heure se transforme en monstre si vous leur donnez à boire ou à manger. Je dirais que c’est mon cas quand je bois après minuit, et surtout le sien si de la nourriture fraiche est dans les parages.

Bon, j’avoue qu’habiter et travailler au-dessus d’un bar n’aide pas à le calmer ; mais cela paie le loyer et les frais de cours, puisque ma chère génitrice m’a coupé les vivres. Disons qu’elle n’ait pas apprécié que je détruise sa belle Lamborghini. Un détail que nous remettrons sur la partie Gremlins et les coups de minuit…

Je bois ma tasse de café, tout en attrapant un slip dans l’armoire et un froc pour me couvrir, avant de sortir sur la petite terrasse de notre appartement pour fumer une cigarette. Nous sommes en septembre et toutes ces petites fourmis de l’autre côté de la rue, me disent long sur leur vie.

La brunette avec des boucles qui cherchent tout le temps quelque chose dans son sac, cherche juste à éviter le regard du grand blond posé sur elle à l’arrêt de bus. Le groupe de jeunes filles qui rient à écorcher les oreilles de la vieille femme à côté d’elles, essaient de se faire remarquer du grand blond qui n’en a rien à faire. Ouais, c’est trop facile à cerner. Et pourtant, je n’arrive toujours pas à cerner pourquoi papa a fait ça…

Je prends une bonne respiration, ravalant ma souffrance qui vient de monter le long de ma poitrine et je décide de rentrer pour me servir une autre tasse de café. Je regarde le calendrier, Byron m’a mis en service tout le week-end. Il me semblait lui avoir dit que je ne voulais pas travailler le week-end avant le début de mon stage. Je vais avoir la tête dans le cul toute la journée, ou au pire, je serai excité comme une puce qui ne tient pas en place. Ouais, avec moi c’est tout ou rien.

Mon portable sonne, et je remarque que c’est Emi ; ma meilleure amie depuis toujours. D’ailleurs, c’est avec elle que j’ai appris l’anatomie féminine. Expérience qui aurait pu être mémorable, si au moment fatidique, elle ne m’avait pas lâché qu’elle aimait les filles. Un détail que du haut de mes seize ans, m’a coupé ma chique plus vite que mon ombre. Ouais seize ans !

-”Salut mon chou !”

- Salut ma belle. Lui répondé-je en regardant ce qu’il reste à manger dans le frigo, mise à part de la pizza froide et un reste de Durum.

-”Tu fais quoi de beau ?” Me demande-t-elle, ce qui signifie surtout qu’elle veut passer squatter l’appartement avec sa copine du moment. Ses parents sont très protecteurs, alors l’idée même qu’elle ramène une fille pour la sauter dans leur maison risque de finir en attaque cardiaque.

- Je quitte l’appartement dans dix minutes. Lui dis-je avec un sourire en coin.

- “Tu es un amour mon chou !” S’exclame-t-elle ravie.

Et voilà, moi qui pensais flâner un peu avant d’aller à la bibliothèque, c’est raté. Je mets donc un T-Shirt uni noir de la marque Levis et ma veste en jeans, avant de sortir de l’appartement laissant les clés au-dessus de la double porte en bois pour Emi. Je descends les escaliers, et je sors par la porte de derrière pour rejoindre le parking de l’autre côté de la rue où j’ai garé ma vieille Impala. Je passe le trajet à regarder encore ses fourmis qui courent partout, en me disant que je suis bien loin de tous ses gens qui semblent avoir une vie bien remplie.

En ce qui me concerne, ma vie se résume à étudier pour comprendre ce qui a poussé papa à se suicider.

Lire le livre complet ici : https://reurl.cc/94GmEn

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Mariée à un homme dans le coma Chapitre 1 Vengeance | Gabie Parpia

Revue de Livre | Départ Avec de Grossesse | Victoria Selwyn et Alaric Cadogan

Un amour inébranlable Chapitre 1 Retour de l’ex-petite amie | Bank Brook | Raegan Hayes et Mitchel Dixon